Superficielles, cupides et égocentriques, les influenceuses? Certainement pas celles que nous vous présentons aujourd’hui! Ces Québécoises allumées et engagées créent plutôt des contenus à leur image, dans le but avoué de diffuser leur point de vue, de faire bouger les choses et de faire résonner un message fort auprès de leur communauté. Elles ont une voix qui porte dans l’espace numérique.
Diversité corporelle, raciale, religieuse ou sexuelle, lutte aux diktats du patriarcat, défense des victimes de violence, acceptation de soi: elles ont toutes leur cheval de bataille et s’en font les porte-étendards des temps modernes. Voici donc 10 Québécoises qui prennent position sur les réseaux sociaux en faveur des femmes, de leurs droits, de leur émancipation et de leur avancée.
Julie Artacho est une photographe renommée, notamment dans le milieu des magazines féminins. L’image corporelle standardisée et la minceur valorisée sur papier glacé, elle en a soupé. Dans ses posts et stories, elle plaide en faveur de la diversité corporelle, parce qu’il faut « arrêter de croire que le bonheur arrive par une taille de vêtement ou un poids sur la balance », dit-elle.
Si bien qu’elle a donné naissance à un mouvement en encourageant les femmes à prendre une photo d’elles de plein-pied et à y accoler leurs réelles mensurations, tailles de vêtements et pointures de chaussures. Cette initiative très libératrice a permis de faire tomber des tabous et de célébrer la beauté de toutes les femmes.
Il suffit de lire sa bio Instagram pour savoir à quel bois se chauffe Jessica. Elle s’y décrit comme « grosse féministe pro-black, anti-raciste, anti-diète et fat positive« . C’est clair, net et précis: zéro bullshit!
À grands coups de photos et vidéos sans filtre, elle déboulonne les mythes corporels et raciaux, en plaidant pour une réelle égalité des chances et une valorisation des différences. Elle prend position avec aplomb, sans jamais tourner le dos à l’humour, à l’optimisme et à l’authenticité. C’est une fille engagée, qui dit les choses telles qu’elles sont: elle nous brasse la cage sans tourner autour du pot. C’est parfois confrontant, mais toujours pertinent et éloquent.
Juliette Bélanger-Charpentier a entre autres fait des études en criminologie, et plus précisément en victimologie. Les abonnés de son compte Instagram ne cessent de croître, tellement ses publications sont à propos. Entre quelques photos d’elles et de son quotidien, Juliette crée des contenus éducatifs, sous forme d’infographies ou de carrousels. Elle remet les pendules à l’heure avec tact, authenticité et élégance, en vulgarisant toutes sortes de concepts appris à l’université (harcèlement, agressions sexuelles, violence, anxiété, etc.). Ses écrits ont été entre autres beaucoup lu durant la vague de dénonciations qui a déferlé sur le Québec à l’été 2020. Ils ont permis à bien des femmes d’y puiser ressources et réconfort.
Artiste, animatrice, chroniqueuse et personnalité publique, Rosalie Bonenfant n’a pas la langue dans sa poche. Avec dérision, humour et un brin de sarcasme, elle dénonce les injustices et les débordements collectifs. Milléniale bien de son temps, elle croque dans la vie à belles dents et accueille les autres dans toute leur splendeur (et leurs paradoxes). Elle observe le monde qui l’entoure, l’analyse et s’interroge à voix haute, non sans arguments pertinents. Bref, ses interventions décoiffent, décoïncent et brassent la cage des hommes, des générations précédentes ou du système tout entier. Ce qui donne lieu à de délectables affirmations comme celle-ci: « On m’a appris à devenir une femme de tête, de coeur et de volonté. J’ai préféré en devenir une de tête, de leurre et de liberté ».
Derrière le compte Instagram @lesfourchettes, se cache l’autrice, comédienne et scénariste Sarah-Maude Beauchesne. Dans ses livres et ses scénarios, comme dans son balado « Entre filles », elle manie le verbe avec verve et sans retenue. Qu’elle parle de bonheur, d’accomplissement ou de plaisir féminin, elle exprime le fond de sa pensée sans se soucier des convenances et qu’en-dira-t-on. C’est rafraîchissant, amusant, percutant. Ça ressemble la jeunesse féminine, tout en la faisant réfléchir, cheminer et oser.
Étoile montante des médias québécois, la journaliste et chroniqueuse Vanessa Destiné vulgarise quantité de sujets chauds. Qu’il s’agisse de sexualité féminine, des revendications interculturelle, des écarts de générations ou des questions féministes, elle jette un éclairage lucide et accessible sur de gros enjeux de société. On boit ses paroles comme si elle était notre meilleure copine: c’est substanciel et limpide. Les générations Z et Alpha lui donnent foi en l’avenir et elle ne prend aucun détour pour le dire sur ses réseaux sociaux. Une fille vraie, vive et inspirante à souhait!
C’est à grands coups de dessins, d’illustrations et d’oeuvres d’art que l’artiste @ponymtl – alias Gabrielle Laïla Tittley – partage ses états d’âme, revendications et cris du coeur. Celle dont on plébiscite les créations internationalement utilise l’optimisme, l’humour et la joie de vivre pour diffuser les messages qui lui sont chers, de la sexualité à la diversité, en passant par l’estime de soi, l’achat local et la sororité. Et on se laisse bercer par tout ça comme par une brise d’été…
Jessie Nadeau crée des contenus qui repoussent les tabous et font même tomber certaines barrières. Ouvertement pansexuelle, l’ex-candidate de l’émission de téléréalité Occupation Double célèbre l’amour sous toutes ses formes, via son fil Instagram. Elle utilise même sa plateforme pour déboulonner des mythes, répondre à des abonnés mal intentionnés et partager des bribes de son mode de vie (elle y parle ouvertement de selfcare, de menstruations, de vie animale, de revendications LGBTQ et d’alimentation végane).
La Montréalaise Liz Plank est entre autres columniste aux États-Unis. Elle a aussi figuré au célèbre et prestigieux palmarès de Forbes 30 under 30. Militante bien de son temps, cette @feministabulous se sert d’Instagram comme d’une tribune pour dénoncer le fossé qui sépare encore hommes et femmes, dans mille et une sphères de la société. Ses publications fouillées, variées, contemporaines, souvent drôles et toujours percutantes donnent une voix aux femmes de tous les horizons et de tous les âges, en les inspirant. Par le biais de photos, vidéos, infographies ou coupures de presse, elle y commente l’actualité d’un point de vue féminin: c’est toujours à propos, jamais banal ni ennuyant. Et ça porte à coup sûr à réflexion…
D’origine marocaine, Manal Drissi est arrivée au Québec dans les années 1990. Maman et belle-maman, elle se qualifie elle-même de pigiste révoltée et d’obstineuse professionnelle. En jouant avec les mots, sur les ondes radio, à la télé, dans les journaux ou sur les réseaux sociaux, elle dénonce de façon affirmée le sexisme, la grossophobie, le cynisme ambiant, le racisme, le profilage racial et tout ce qui contribue à freiner – voire stopper – l’avancée des Québécois. Sans détour et parfois crûment, elle nous place devant nos incongruités, nous aidant ainsi, dans la foulée, à amorcer une réelle prise de conscience.
Sur le plan professionnel, les réseaux sociaux ne sont pas voués qu’à la promotion ou à la revente de produits. De par leur mécanisme de diffusion instantanée, leurs fonctionnalités diverses et leur large portée, ils permettent aussi de conscientiser, d’ouvrir le dialogue et d’engager la conversation avec de grandes communautés d’abonnés sur des sujets aussi importants que le féminisme. Les créatrices qu’on vient de vous présenter se veulent d’ailleurs les porte-voix de cette cause et en sont des exemples probants. Suivez-les et dites-nous qui, parmi les autres influenceuses québécoises engagées, vous aimez suivre sur les plateformes sociales. Nous sommes curieux…
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