« Dès lors qu’elles tombent enceintes, les femmes sentent le besoin de partager leur vécu et de verbaliser les doutes et les questionnements ressentis en cours de grossesse, note Sophie Sauthier Benarab. C’est un réflexe normal et universel: toutes les futures mamans agissent ainsi et perpétuent ces habitudes après la naissance des enfants. »
À la différence d’il y a 20 ou 30 ans, les réponses et les mains tendues que recherchent les parents d’aujourd’hui se trouvent en un clic de souris, sur Google, sur des forums divers ainsi que sur les réseaux sociaux. « Car en ayant ainsi facilement accès au quotidien d’autres mamans susceptibles d’éprouver les mêmes doutes et de vivre les mêmes choses qu’elles, elles se reconnaissent, s’inspirent et s’apaisent. C’est enrichissant et salvateur », analyse l’experte.
Crédit photo: Kelly Sikkema UNSPLASHLes ressources destinées aux parents sont nombreuses, et ce, depuis toujours. Ce sont les habitudes de consommation et les réflexes de recherche parentaux qui ont grandement évolué ces dernières années. Si sonder Google et lire des bouquins étaient jadis le Saint-Graal, les blogues parents ont fini par leur emboîter le pas. Puis sont arrivées les pages Facebook ainsi que les chaînes YouTube, truffées de contenus de puériculture originaux, accessibles, utiles et d’actualité.
Les vlogs mamans en sont d’ailleurs un exemple probant. « Même si leur popularité décline ces jours-ci, ils ont fait la pluie et le beau temps pendant très longtemps, se souvient Sophie. Les mamans youtubeuses filmaient leur vie de parents, du matin au soir, et après montage, publiaient un vlog journalier qui résumait leur vécu. Ça s’appelait du Daily Vlog, dit-elle, car ça donnait accès au quotidien brut des parents, pavé de petits bonheurs, de légers soucis et de gros défis. Les contenus étaient empreints de simplicité et d’authenticité, si bien que les autres mamans s’y reconnaissaient, s’en inspiraient et déculpabilisaient », précise la vice-présidente de Maison Made in.
Aujourd’hui, c’est Instagram le grand favori des parents. C’est LA plateforme de choix pour s’informer, se divertir, se laisser guider et s’inspirer, au jour le jour et dans l’instantanéité. C’est un médium dynamique, qui ne cesse de surprendre les utilisateurs. Les marques aiment s’y coller car les différentes formes de contenus possibles sur Instagram permettent de leur rendre justice, rapidement et efficacement.
Crédit photo: Alexander Dummer UNSPLASHLes mamans (et quelques papas!) influenceurs officient grosso modo depuis 2010. « Aux premiers balbutiements de l’influence, les blogueuses mamans étaient approchées par les marques afin de tester des produits en échange d’articles de type reviews, se souvient Sophie. Le phénomène s’est vite amplifié parce que les mamans constituent des cibles privilégiées pour les marques », explique-t-elle. En effet, tout parent en devenir change illico d’habitudes de consommation, et ces nouvelles habitudes s’ancrent dans le quotidien et se perpétuent à long terme. « C’est aussi un moment-clé de la vie lors duquel on se remet en question et on réévalue nos façons de faire, constate Sophie, maman elle aussi. On décide, par exemple, de se tourner vers le bio ou d’encourager autant que possible les initiatives écologiques. C’est quand les gens changent d’habitudes qu’il faut se positionner, explique l’experte. Et les marques pour enfants l’ont bien compris! »
Les papas et mamans constituent de bons et efficaces ambassadeurs de marque. Leurs points de vue et opinions sont pertinents, utiles et authentiques parce qu’ils élèvent eux-mêmes des enfants au quotidien et ont la possibilité de mettre leur expertise au service de toute la communauté des parents. « Les autres parents se sentent proches d’eux, s’identifient à eux, affirme la vice-présidente de Maison Made in. Il n’y a pas de distance comme avec un expert, un publicitaire ou une célébrité: les points de vue ne sont pas scriptés. C’est naturel, véridique et spontané. Et tout ça est très rafraîchissant aux yeux d’un auditoire avide de vrais conseils. »
Crédit photo: Derek Thomson UNSPLASHSi, aujourd’hui, Instagram est devenu la plateforme de prédilection des influenceuses mamans, c’est principalement en raison de son accessibilité tous azimuts, de sa facilité de manipulation et de son large pouvoir de diffusion. Grâce à un réseau social comme Instagram, l’échange et le partage avec la communauté est simple comme bonjour et efficace à souhait. On commente, on interagit, on repartage et ça fait vite boule de neige!
« Cela dit, précise Sophie Sauthier Benarab, pour mettre en lumière des contenus longs, plus poussés et plus complexes, les blogues et chaînes YouTube restent encore et toujours d’actualité. Ils sont certes moins souvent alimentés que les pages Facebook ou comptes Instagram, mais ils n’ont pas pour autant totalement disparu du paysage parental. »
Crédit photo: StandsomeWorklifestyle UNSPLASHPinterest gagne aussi le coeur des influenceurs parents et de leur communauté. « Les papas et mamans y sont surtout actifs pour deux raisons principales: 1) dégoter de bons plans de décoration pour la chambre ou la salle des jeux des enfants, et 2) puiser des idées DIY de toutes sortes (tant pour bricoler ou bouger avec les petits que pour leur apprendre des tas de trucs de façon ludique et originale) », remarque Sophie.
Crédit photo: Sigmund UNSPLASHDans un précédent article de blogue, nous vous présentions sommairement le cadre législatif qui prévaut en France quand des enfants sont mis de l’avant dans des contenus de marques sponsorisés sur les réseaux sociaux. Les marques, et on le comprend, aiment bien voir apparaître la bouille des tout-petits dans les contenus sponsorisés des parents créateurs, car c’est attendrissant, éloquent et percutant. Mais il faut savoir doser, par respect des lois et pour le bien des enfants.
Car si les influenceuses mamans diffusent surtout du contenu de puériculture, ce sont pour leur statut de parents que tant de gens (et de marques!) les chérissent. On veut connaître leurs façons de faire, leurs réflexes et leurs astuces quant à l’organisation familiale et la vie quotidienne, pour s’en inspirer ensuite au jour le jour. On ne cherche pas nécessairement à suivre le parcours singuliers et détaillés de leurs enfants. Et de fait, plus les enfants vieillissent, plus les contenus produits s’éloignent du focus « poupon » pour se concentrer plutôt sur la planification, l’organisation de la maison et la recherche d’un certain équilibre de vie. Si bien que les influenceurs parents ont leur raison d’être de la tendre enfance de leurs petits jusqu’à la fin de l’adolescence de ceux-ci.
Crédit photo: GuillaumeDeGermain UNSPLASHConclusion
L’engouement pour des contenus parentaux n’est pas près de se tarir. La demande est là depuis toujours et le restera. Et l’offre de biens et services de puériculture est en constant bouillonnement.
C’est la quantité d’influenceurs parents ou de mamans et papas créateurs de contenus qui a explosé ces dernières années, de par la multiplication des plateformes sociales et l’accroissement exponentiel de leur popularité auprès du public en général. Made in en compte d’ailleurs plusieurs dans son portfolio de talents, en France comme en Belgique et au Canada. Parmi ceux-ci, pensons entre autres à Poï Family, Lola et ses minis, Gaelle Lamoureux, Charlotte and family, Baby à tout prix, Journal d’une maman, Alex Ostyn, Elyrose Channel, Baby Chou Family, Vicki Diamant, Annie Daoust et Charlotteb123.
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