Dès 2012, Alexis C. Madrigal du magazine américain The Atlantic explore l’idée que la plupart des visiteurs qui atterrissent directement sur des articles du site du magazine sont arrivés là via un lien envoyé directement. Il baptise les partages de liens en messagerie privée ou par courriel “dark social”, par opposition aux partages visibles à tous sur les médias sociaux. Son article bouleverse la manière de calculer les clics.
“Le seul véritable moyen d’optimiser son site pour la diffusion sociale réside dans la nature même du contenu. […] Il n’y a pas d’algorithmes à comprendre. C’est du social à l’état pur.”
Alexis C. Madrigal, The Atlantic
Le dark social n’a donc rien à voir avec le dark web, et il est extrêmement important que les marketeurs le comprennent pour en tirer profit intelligemment.
Concrètement, le dark social comporte :
Il inclut, en gros, n’importe quelle instance où un lien est copié puis collé pour être envoyé directement à une ou plusieurs personnes. Le dark social, c’est du trafic web non-référé.
En tant que marketeur, vous avez peut-être constaté une augmentation du nombre de partages sur la page Instagram de votre entreprise. C’est que le dark social est un phénomène en croissance et, même s’il est difficile de recenser et garder une trace de tous les partages qui se font par dark social, en 2016, 84% des partages se faisaient par dark social. De ce nombre, 62% venaient d’appareils mobiles.
Le grand défi est de comprendre la proportion des visites de son site qui proviennent de ce genre de clic, et ainsi de mieux pouvoir comprendre son audience. La première étape est d’offrir des boutons de partage pour chaque plateforme web, incluant les messageries.
Une autre façon de faire est de travailler avec des rétrécisseurs d’URL et d’offrir un lien facilement copiable aux visiteurs d’un site pour que les partages directs puissent être suivis.
Enfin, il est possible de faire affaire directement avec des outils spécialisés tels que Po.st ou Getsocial.io.
Et vous, avez-vous commencé à analyser la source de l’achalandage sur votre site Web?
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