RÉTROSPECTIVE: ce que 2020 a apporté au marketing de contenu

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C’est une évidence: 2020 a été une année inoubliable, qui restera longtemps gravée dans nos mémoires. Certes, la COVID-19 est venue gripper des tas de rouages et mettre en quarantaine quelques-uns des projets que nous chérissions collectivement. Mais cette année pandémique a aussi titillé la créativité du monde entier, réveillé notre combativité et aiguisé au mieux notre système D. Si bien que de belles avancées numériques en ont découlé et que le marketing de contenu en a été positivement infecté. Retour sur cette année 2020 unique en son genre avec la directrice contenu numérique chez Made in, Marie Vaillancourt.

Réseaux sociaux = antidote à la distanciation

Par le passé, les réseaux sociaux ont eu le dos large: on les disait opportunistes, futiles, chronophages et surtout antisociaux. Nous avions d’ailleurs abordé cette idée préconçue dans Marketing d’influence: 5 mythes déboulonnés.

Or, la dernière année nous a prouvé tout le contraire. En 2020, ces plateformes ont servi de remparts à la sociabilité et de planche de salut contre l’isolement en temps de confinement. Elles ont connecté les gens virtuellement, en les accompagnant, en les guidant et en leur servant des contenus engageants, pratiques et pertinents.

« Les différents acteurs mis en scène par les marques, de même que les formats, approches et contenus qu’elles ont mis de l’avant, ont favorisé des échanges humains chaleureux et réconfortants, qui ont permis de tourner le dos aux effets néfastes de l’isolement, analyse Marie Vaillancourt. Par extension, on peut même dire que la pandémie a aidé à redorer le blason des réseaux sociaux. C’est victorieux et l’impact positif de cette dernière année sera perceptible à long terme », ajoute-t-elle.

Le télétravail a aussi beaucoup rebrassé les cartes des réseaux sociaux, ce qui a eu un impact direct sur la planification des publications (par les experts marketing, les créateurs de contenu et les marques). En plus d’y retrouver des contenus plus simples et décontractés, les habitudes d’usage et de fréquentation des plateformes sociales ont été totalement chamboulées. Exit les pointes de trafic sur l’heure du lunch ou lors du retour à la maison en transports en commun! Les réseaux sociaux sont désormais sondés en continu, car les horaires ne tiennent plus tellement quand on travaille de notre domicile.

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Le nouveau visage de l’influence

Made in est l’agence pionnière de l’influence au Canada. Elle emploie plusieurs gestionnaires de talents dont le métier a été exploré dans cet article de blogue. C’est donc un de nos dadas!

Bonne nouvelle: chez les marques, depuis la première vague d’infections au coronavirus, une hausse marquée des investissements en influence a pu être constatée. Une courbe ascendante est d’ailleurs envisagée à moyen et long terme. Car à l’échelle de l’Amérique du Nord, les projections compilées par e-Marketer sont éloquentes: dans les mois à venir, on prévoit une augmentation de 44 % des dépenses de marques liées aux campagnes d’influence.

Pourquoi? « Parce que depuis quelques années déjà, on s’aperçoit que les influenceurs sont des acteurs importants de l’écosystème de consommation et que leur discours hautement authentique est présent du début à la fin d’un processus d’achat, note la directrice numérique de Maison Made in. Avec le boom de popularité des réseaux sociaux enregistré en 2020, l’influence devient une avenue de plus en plus intéressante à explorer chez les marques. En dehors de la publicité classique, elle est génératrice de succès, d’engagement et de fidélisation. »

Les influenceurs, en 2020, ont aussi été des vecteurs de communication puissants et respectés. À l’invitation du gouvernement du Québec, par exemple, ils ont aidé à propager les consignes de santé publique auprès d’un jeune auditoire très féru de création de contenu. Cette génération avait d’ailleurs fait l’objet d’une étude approfondie dans l’article X, Y, Z et boomers.

Les influenceurs ont aussi joué un rôle-clé dans la vague de dénonciations d’agressions physiques, raciales et sexuelles qui a déferlé sur la province à l’été 2020. Leurs voix ont résonné fort et permis de créer un réel mouvement collectif qui a eu des échos chez tout un chacun, au pays. Preuves que les influenceurs ont une incidence bien plus positive que ce que certains de leurs détracteurs veulent bien laisser croire.

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La vidéo en direct… de chez soi!

L’année 2020 a balayé du revers de la main notre envie maladive de perfection. Le trop léché et l’hyper guindé ont perdu en popularité, laissant toute la place à la décontraction et à la spontanéité. Notre ouverture et notre tolérance ont été sollicitées à fond en 2020. Au final, ça nous a permis d’accueillir l’essence même des messages plutôt que de beaucoup se focaliser sur l’habillage technique d’un direct. Ça nous a ouvert les portes de l’univers personnel des gens et on a apprécié de les découvrir ainsi, moins tirés à quatre épingles.

« Les artistes ont beaucoup utilisé le live à la bonne franquette comme exutoire, mais aussi pour exprimer leur créativité et se mettre de l’avant au cours de la dernière année, tant des chanteurs et acteurs que des humoristes, affirme Marie Vaillancourt. Et les entreprises leur ont vite emboîté le pas, en proposant à leur audience des vidéos en direct utiles, naturelles et authentiques. Ce fut entre autres le cas des ateliers de cuisine ou de dégustation de vins, des discussions sur des sujets chauds de l’actualité ou encore des séances de gym virtuelles », rappelle l’experte. Plus tôt cette année, nous vous avions d’ailleurs exposé quelques initiatives lives dans La créativité pour contrer l’isolement.

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Le podcast, pour prendre une pause des écrans

La hausse des auditeurs canadiens de podcasts a bondi de 26 % en 2020. Ce n’est pas rien! « Il s’agit d’un format plébiscité, reconnaît la directrice numérique de Made in. L’offre est donc de plus en plus variée et abondante, ce qui permet à une clientèle toujours plus large d’adhérer au type de contenu porteur qu’est le podcast. »

Cela dit, par la force des choses, 2020 nous a rendus captifs de nos écrans. À cause du télétravail et des périodes renouvelées de confinement, les rencontres virtuelles ont pris le pas sur les conférences, les formations, les lunchs d’affaires et les réunions en personne, entraînant rapidement une certaine forme de saturation.

« Pour reposer nos yeux et nous permettre de nous éloigner de nos ordinateurs sans couper les ponts avec nos semblables, les balados ont eu le beau jeu, admet Marie Vaillancourt. Suivant leur style, ils divertissent, gardent en haleine, informent ou touchent. Il y en a pour tous les goûts, comme en témoigne cet article! C’est un format de contenu malléable, qu’on peut façonner à l’envie et sans cesse renouveler »

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L’infolettre pour accompagner la clientèle

La créativité a aussi été le maître mot des infolettres. « L’année pandémique qu’on vient de vivre a accéléré le développement d’infolettres à valeur ajoutée, susceptibles de toucher les cordes sensibles du consommateur au-delà de la simple vente de produits, analyse la directrice numérique de la Maison Made in.

L’appui au commerce de proximité et à l’achat local s’est aussi avéré une planche de salut, en 2020, alors que l’importation de denrées a été freinée en raison de la fermeture quasi complète des frontières. Et en ce sens, les newsletters ont joué un rôle capital: elles ont contribué à mieux faire connaître des petite marques d’ici plutôt nichées. La solidarité a ainsi pu mieux s’exprimer à travers les infolettres.

Car il est judicieux de rappeler que l’infolettre se veut un contenu que le client choisit de consommer. C’est un contenu auquel il s’abonne volontairement parce qu’il se sent concerné par la marque et son offre. Il importe donc de le traiter aux petits soins en lui servant des éléments pertinents sans cesse renouvelés, qui solidifieront toujours davantage et sur le long terme les liens qu’il tisse avec la marque. « Il peut s’agir de témoignages, d’accès aux coulisses de la production, de clins d’oeil aux équipes derrière un label ou d’informations au sens large », énonce Marie Vaillancourt. La variété est donc de mise et les newsletters produites en 2020 en sont de bons exemples.

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L’ajustement constant du storytelling

Quand une pandémie mondiale comme celle de 2020 sévit, impossible d’en faire fi! Ça touche le monde entier, y compris les marketeurs, et son incidence se fait sentir partout sur le globe.

« Au lieu de se mettre la tête dans le sable en faisant l’autruche, il faut adapter notre storytelling et notre fréquence de publication en conséquence, conseille Marie Vaillancourt. Les campagnes d’influence qu’on pilote en ces temps troubles doivent donc en tenir compte, ne serait-ce que pour que les mesures sanitaires y soient respectées et visibles. Pour rejoindre les communautés avec tact et humanité, il faut alors que les messages transmis par les influenceurs soient teintés par la réalité qui prévaut sur la planète », rappelle l’experte.

L’agilité, la flexibilité et la créativité doivent donc être intégrées aux façons de fonctionner et pratiquées au quotidien, tant par les agences que par les marques et les créateurs de contenu.

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L’année 2020 nous a plus que jamais connectés à nos ordinateurs, tablettes et téléphones intelligents. Le virtuel et le numérique ont été notre lot quotidien, tant pour le télétravail que pour le commerce et les échanges interpersonnels. Si bien que la présence des Canadiens sur les réseaux sociaux a atteint des sommets jusqu’ici inégalés. Dans la foulée, ces réseaux ont connu une embellie marquée et plus que jamais, la population dans son ensemble les a perçus comme des lieux d’échange rassembleurs et des tribunes de diversité à nulle autre pareilles. Exit le préjugé qui les associait d’emblée à l’isolement et à l’antisociabilité!

Par voie de conséquence, les différents formats proposés par ces plateformes sociales ont évolué à vitesse grand V au cours de 2020, les rendant toujours plus captivantes et dynamiques, tant pour les créateurs de contenus qui y oeuvrent, que pour les marques et usagers qui s’y tournent. C’est donc en connaissant au mieux les différents canaux de contenu exploitables et en affûtant toujours plus leur créativité que les marketeurs ont réussi à chasser les nuages noirs qui assombrissaient 2020. Et force est d’admettre qu’en utilisant les différents formats et plateformes à leur plein potentiel, les experts du marketing de contenu sont parvenu à rejoindre un vaste auditoire d’individus, de générations et de préoccupations variées.

Vous souhaitez faire briller votre marque ou votre organisme en misant sur l’influence et le marketing de contenu (et en exploitant à plein les réseaux sociaux)? Faites appel aux experts de Maison Made in qui en maîtrisent les rouages et les subtilités sur le bout de leurs doigts. Contactez-nous.

 

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Angélique Martel

Journaliste, chroniqueuse et relationniste depuis plus de 20 ans, Angélique est une référence en création de contenu long. Elle s'intéresse à piquer la curiosité des consommateurs à travers des articles, balados et vidéos.
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